Pourquoi l’anglais est surnommé “la langue de Shakespeare”

On l’entend partout, dans les couloirs des lycées, sur les plateaux télé, dans les guides de voyage : “l’anglais, c’est la langue de Shakespeare”. Une formule qui claque, certes, mais qui laisse souvent les gens dans le flou. Est-ce juste une manière chic de parler de l’anglais ? Une référence culturelle ? Une vérité historique ? Spoiler : c’est un peu tout ça à la fois, mais pas n’importe comment.

Alors, dans le cadre de cet article, on va plonger dans ce surnom qui colle à l’anglais comme une étiquette littéraire. Et surtout, on va le décortiquer sans envolées lyriques, mais avec des exemples concrets et des explications claires. Prêt à démystifier cette expression ? C’est parti.

1. “La langue de Shakespeare” : une formule qui semble évidente… mais qui ne l’est pas

Les erreurs fréquentes : Shakespeare a inventé l’anglais moderne, donc on appelle la langue comme ça.

❌ Faux. L’anglais existait bien avant lui.

La réalité fiable : En réalité, Shakespeare n’a pas “créé” l’anglais, mais il l’a profondément transformé. Il a écrit à une époque charnière, entre le vieil anglais et l’anglais moderne. Ses pièces ont été rédigées dans ce qu’on appelle l’anglais moderne précoce, une version déjà bien différente de celle qu’on parle aujourd’hui, mais qui posait les bases.

Solutions et bonnes pratiques : Pour comprendre cette évolution, il suffit de comparer un extrait de “Beowulf” (vieil anglais) avec un passage de “Hamlet”. Le premier est incompréhensible sans traduction, le second reste lisible, même pour un anglophone moyen. C’est dans cette transition que Shakespeare a joué un rôle clé : il a enrichi, popularisé et stabilisé la langue.

2. Un créateur de mots comme on n’en fait plus

Les erreurs fréquentes : Shakespeare n’a fait que reprendre les mots existants.

❌ Faux. Il en a inventé des centaines.

La réalité fiable : En l’occurrence, les linguistes estiment qu’il a introduit plus de 1700 mots dans la langue anglaise. Certains sont encore utilisés aujourd’hui, comme “assassination”, “lonely”, “bedroom”, “swagger” ou “gossip”. Il jouait avec les suffixes, les préfixes, et n’hésitait pas à transformer des verbes en noms, des adjectifs en adverbes, etc.

Solutions et bonnes pratiques : Pour s’en rendre compte, il suffit de lire “Macbeth” ou “Othello” avec un bon dictionnaire à portée de main. On découvre alors une créativité lexicale impressionnante. À l’instar de Molière pour le français, Shakespeare a donné à l’anglais une richesse expressive qui dépasse le cadre du théâtre.

3. Une langue pour tous les publics

Les erreurs fréquentes : Le langage de Shakespeare est trop complexe, réservé aux élites.

❌ Faux. Il écrivait pour tout le monde.

La réalité fiable : Dans les faits, ses pièces étaient jouées devant des publics très variés : nobles, bourgeois, artisans, marchands… Et chacun y trouvait son compte. Les personnages populaires parlaient un anglais plus relâché, avec des blagues et des jeux de mots parfois crus. Les aristocrates, eux, avaient droit à des tirades poétiques et des métaphores raffinées.

Solutions et bonnes pratiques : Pour mieux saisir cette diversité, on peut lire “Roméo et Juliette” en version bilingue. On y trouve des doubles sens, des allusions sexuelles, des expressions idiomatiques… Bref, une langue vivante, accessible, et loin d’être figée. C’est ce mélange qui a permis à l’anglais de s’ancrer dans toutes les couches sociales.

4. Une influence mondiale qui dépasse la littérature

Les erreurs fréquentes : Shakespeare n’a influencé que les écrivains anglais.

❌ Faux. Son impact est mondial.

La réalité fiable : En pratique, ses œuvres ont été traduites dans toutes les grandes langues du monde. Elles sont jouées plus souvent que celles de n’importe quel autre dramaturge. Grâce à cette diffusion, l’anglais a gagné en prestige et en visibilité. Shakespeare est devenu un ambassadeur culturel, et son nom est associé à la langue elle-même.

Solutions et bonnes pratiques : Pour comprendre cette portée, on peut observer les programmes scolaires dans plusieurs pays : Shakespeare y est souvent présent, même là où l’anglais n’est pas la langue officielle. Cela montre bien que son œuvre a contribué à faire de l’anglais une langue de référence sur le plan culturel.

5. Une langue façonnée par l’imaginaire

Les erreurs fréquentes : L’anglais de Shakespeare est purement technique et académique.

❌ Faux. C’est une langue pleine d’émotions et d’images.

La réalité fiable : Shakespeare utilisait l’anglais comme un terrain de jeu. Il créait des métaphores, des oxymores, des paradoxes… Il jouait avec les sonorités, les rythmes, les silences. Son style est à l’égal de celui des plus grands poètes. Et cette richesse a inspiré des générations d’auteurs, de philosophes, de scénaristes.

Solutions et bonnes pratiques : Pour s’imprégner de cette dimension, il suffit de lire les monologues de “Hamlet” ou les dialogues de “Le Songe d’une nuit d’été”. On y découvre une langue qui ne se contente pas de transmettre des idées, mais qui les fait ressentir. C’est cette capacité à toucher le cœur qui a rendu l’anglais si universel.

6. Une langue en constante évolution… mais toujours marquée par Shakespeare

Les erreurs fréquentes : L’anglais moderne n’a plus rien à voir avec celui de Shakespeare.

❌ Faux. Il en reste des traces partout.

La réalité fiable : Malgré tout, l’anglais d’aujourd’hui conserve des expressions, des tournures et des mots popularisés par Shakespeare. Des phrases comme “break the ice”, “wild-goose chase” ou “heart of gold” viennent directement de ses pièces. Même si la syntaxe a changé, l’empreinte est là, bien vivante.

Solutions et bonnes pratiques : Pour les curieux, il existe des dictionnaires d’expressions shakespeariennes. On peut aussi suivre des comptes spécialisés sur les réseaux sociaux qui décryptent ces phrases au quotidien. C’est une manière ludique de reconnecter avec l’origine de la langue sans se prendre la tête.

7. Une référence culturelle… mais pas une vérité absolue

Les erreurs fréquentes : Dire “la langue de Shakespeare” revient à dire que l’anglais est figé dans le passé.

❌ Faux. C’est une image, pas une définition.

La réalité fiable : Au sens strict, l’expression “langue de Shakespeare” est une périphrase poétique. Elle sert à évoquer l’anglais dans sa dimension littéraire, historique et culturelle. Elle ne signifie pas que tous les anglophones parlent comme dans “Hamlet”. C’est un clin d’œil, une manière de rendre hommage à un auteur qui a marqué son époque.

Solutions et bonnes pratiques : Pour autant que l’on comprenne cette nuance, on peut utiliser l’expression sans problème. Elle est utile pour parler de l’anglais dans un contexte culturel, mais il faut éviter de la prendre au pied de la lettre. C’est comme dire “la langue de Molière” pour le français : une image, pas une règle.

En fin de compte, dire que l’anglais est “la langue de Shakespeare”, c’est reconnaître l’impact colossal d’un homme sur une langue. Ce n’est pas une vérité linguistique, mais une réalité culturelle. Shakespeare n’a pas inventé l’anglais, mais il l’a enrichi, popularisé, et rendu universel. Grâce à lui, l’anglais est devenu une langue de création, d’émotion, et de partage.

À l’issue de cette exploration, on comprend mieux pourquoi cette expression est si répandue. Elle nous rappelle que les langues ne sont pas figées : elles vivent, évoluent, et se nourrissent de ceux qui les pratiquent avec passion. Et si vous voulez vraiment maîtriser “la langue de Shakespeare”, commencez par lire ses pièces… mais n’oubliez pas d’écouter aussi les chansons, les séries, les conversations du quotidien. Car au bout du compte, c’est là que la langue vit vraiment.

Et entre nous, si Shakespeare voyait ce qu’est devenu l’anglais aujourd’hui, il aurait sûrement inventé un mot pour ça.

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