Introduction
À première vue, l’erreur « je vendre ma voiture » pourrait sembler anodine, presque une petite maladresse vite pardonnée. Et pourtant, elle s’inscrit dans un ensemble de fautes courantes qui trahissent une confusion plus profonde entre conjugaison et infinitif. De façon générale, ces formulations se glissent partout : dans les annonces en ligne, dans les échanges sur les réseaux sociaux, et parfois même dans des e-mails professionnels.
Cette tournure fautive ne tombe pas du ciel : elle a ses causes, et surtout ses solutions simples… Voyons ensemble ce qu’il en est vraiment et comment bien faire.
1. Confondre infinitif et verbe conjugué
Ce qu’on croit : On peut dire « je vendre » comme on dirait « je parle ».
Ce qui se passe vraiment : En français, un verbe doit être conjugué en fonction du sujet. « Vendre » est la forme à l’infinitif ; pour la première personne du singulier au présent de l’indicatif, on utilise vends. Dire « je vendre » revient à mélanger deux formes grammaticales qui ne vont pas ensemble.
Ce qu’il faut faire : Remplacer systématiquement l’infinitif par la forme conjuguée appropriée. 📌 Exemple : Je vends ma voiture (et non je vendre). Astuce : si vous pouvez remplacer le verbe par prendre sans que la phrase perde son sens, c’est probablement un infinitif et non une conjugaison.
2. L’influence de l’oralité
Ce qu’on croit : À l’oral, ça passe, donc à l’écrit aussi.
Ce qui se passe vraiment : Dans la langue parlée, on avale souvent les terminaisons : « je vends » peut se prononcer de façon quasi identique à « je vend », et l’oreille non entraînée ne perçoit pas forcément la différence avec « vendre ». Mais à l’écrit, l’erreur saute aux yeux.
Ce qu’il faut faire : Prendre l’habitude de relire chaque verbe à la recherche de son accord avec le sujet. 📌 Exemple : Je finis mon repas → vérifier que finis est bien conjugué et non écrit finir. Astuce : prononcez mentalement la phrase en articulant la terminaison, même si ce n’est pas votre usage oral.
3. La tentation des copier-coller
Ce qu’on croit : Reprendre un modèle trouvé en ligne ne comporte aucun risque.
Ce qui se passe vraiment : Les petites annonces ou publications en ligne regorgent de tournures fautives. Copier un texte erroné, c’est propager l’erreur.
Ce qu’il faut faire : Toujours reformuler avec ses propres mots, en vérifiant la conjugaison des verbes. 📌 Exemple : au lieu de copier « Je vendre mon vélo » vu sur un site, écrire « Je vends mon vélo ». Astuce : gardez sous la main un lien fiable vers un conjugueur en ligne.
4. Le manque de maîtrise des temps
Ce qu’on croit : Tous les temps se construisent pareil, donc on peut improviser.
Ce qui se passe vraiment : L’indicatif présent, le futur simple, le passé composé… chaque temps a ses propres terminaisons. Vendre au présent se conjugue je vends, mais au futur : je vendrai.
Ce qu’il faut faire : Apprendre ou vérifier les terminaisons régulières et leurs exceptions. 📌 Exemple : je mange → je mangerai, je finis → je finirai, je vends → je vendrai. Astuce : classez les verbes par groupes (1er, 2e, 3e) pour visualiser leurs schémas de conjugaison.
5. La confusion avec d’autres langues
Ce qu’on croit : Si dans ma langue maternelle on met l’infinitif après le sujet, c’est pareil en français.
Ce qui se passe vraiment : Dans certaines langues, la structure je + infinitif est correcte (I sell en anglais n’est pas un infinitif !), mais en français, elle est grammaticalement fausse.
Ce qu’il faut faire : S’exercer spécifiquement aux verbes fréquents pour automatiser leur conjugaison. 📌 Exemple : faire des listes : je vends, tu vends, il vend, nous vendons, etc. Astuce : utilisez des applications ou cartes mémoire pour ancrer ces formes.
6. L’effet « vite fait »
Ce qu’on croit : L’important est que le sens soit compris, pas la forme.
Ce qui se passe vraiment : À court terme, l’idée passe. Mais à long terme, écrire avec des erreurs nuit à votre crédibilité, surtout dans un cadre professionnel ou administratif.
Ce qu’il faut faire : Prendre le temps de vérifier les phrases, même pour un petit message. 📌 Exemple : avant d’envoyer une annonce de vente, relire chaque verbe. Astuce : activez le correcteur orthographique de votre outil de rédaction.
7. L’absence d’habitude de relecture
Ce qu’on croit : Si je connais la règle, je n’ai pas besoin de relire.
Ce qui se passe vraiment : Même les personnes expérimentées laissent passer des erreurs d’inattention.
Ce qu’il faut faire : Mettre en place une routine : relire à voix haute, ou utiliser un outil de synthèse vocale pour entendre la phrase. 📌 Exemple : la lecture à voix haute fait ressortir les mots qui « accrochent » et invite à les corriger.
Tableau récapitulatif
| Idée reçue (Ce qu’on croit) | Conseil utile (Ce qu’il faut faire) |
|---|---|
| Conjuguer le verbe : je vends | |
| Relire et articuler la terminaison | |
| Reformuler et vérifier chaque verbe | |
| Apprendre les terminaisons selon le temps | |
| Automatiser la conjugaison française | |
| Vérifier chaque phrase avant envoi | |
| Lire à voix haute ou avec synthèse vocale |
Conclusion
En fin de compte, cette fameuse erreur « je vendre » n’est pas qu’un détail : elle révèle la façon dont on apprend, reproduit et automatise les structures de phrases. Ce qu’on croit souvent vrai ne résiste pas aux faits… et c’est tant mieux, car chaque correction est une occasion de progresser.